« La force de la région, c’est la confiance et la liberté que les gens accordent aux créatrices et créateurs comme moi. » - Stéphanie Cloutier.
Stéphanie Cloutier est née le 18 juin 1990 à Val-d’Or. Elle a habité à Sullivan toute son enfance. Au primaire, elle avait déjà l’âme d’une artiste. La jeune Stéphanie était une fan de bricolage et de dessin. Au secondaire, elle était reconnue pour ses reproductions de Garfield et elle faisait également partie de l’Harmonie le vent de l’Or, où la musique a su accroître son assurance et son épanouissement. Son talent pour les arts orientera naturellement son choix de carrière. En 2007, elle aménage à Rouyn-Noranda pour obtenir un diplôme d’études collégiales en Arts plastiques. Deux ans plus tard, elle quitte pour Québec afin entreprendre un baccalauréat en design graphique à l’Université Laval. Tout au long de ses études, la jeune femme entretient le rêve de travailler pour l’un ou l’autre des grands festivals de sa région. Elle se rappelle même avoir déjà à réaliser l’affiche fictive d’un de ses festivals préférés pour un travail d’université : Osisko en lumière.
Bien qu’elle apprécie ses études, plus le temps avance et plus Stéphanie réalise qu’elle n’aime pas tant la folie des grandes villes. Depuis son appartement situé en Basse-Ville de Québec, Stéphanie espère retourner vivre en Abitibi-Témiscamingue dès que possible afin de profiter de l’effervescence culturelle dont elle entend tant parler. Un jour, sa cousine lui transmet une offre d’emploi… c’était l’opportunité dont elle rêvait.
À l’été 2012, la jeune femme quitte la vieille Capitale pour accepter un premier emploi de graphiste pour le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT). Comme c’est le cas pour plusieurs jeunes, le Festival sera sa première école. Depuis son arrivée à Rouyn-Noranda, Stéphanie n’a pas raté une seule édition (elle en est à sa 6e année). Elle a travaillé dans une imprimerie, comme contractuelle pour Tourisme Abitibi-Témiscamingue et en agence. Même alors qu’elle était à l’emploi d’autres entreprises et organisations au fil des ans, elle arrivait toujours à se libérer pour l’événement à chaque automne, quitte à travailler les soirs et les week-ends à la maison.
Aujourd’hui, sa réputation n’est plus à faire. Humblement, elle apprécie le rôle qu’elle joue en second plan. Elle est tout de même fière d’avoir pu concevoir le design d’affiches de grands festivals comme le FCIAT (en 2015 et 2016) et Osisko en lumière (2016 et 2017). Elle a également réalisé l’image de nombreux événements culturels comme l’Espace court, mais aussi plusieurs pièces de théâtre : Deux Hommes Tout Nus (Les Productions Par la Petite Porte), Le Jeu de l’amour et du hasard (Troupe Brin d’Folie), Le Cabaret de la 117 (Chien pas de médaille). Dans l’ensemble des projets qu’elle entreprend, la jeune créatrice se réjouit d’obtenir souvent carte blanche, chose qu’elle n’aurait jamais cru possible du temps où elle était encore aux études… Un peu comme si les opportunités et la confiance des gens d’ici était naturelle, normale.
En dehors de son travail et de ses implications comme graphiste, Stéphanie aime regarder des films, profiter de la vitalité culturelle qui l’entoure, mais aussi prendre la route pour découvrir le paysage de sa région. Elle apprécie les randonnées à Aiguebelle et aux Collines Kékéko. À long terme, elle caresse l’idée de, peut-être, un jour, faire un film d’animation, exposer ses œuvres ou prendre simplement le temps de se découvrir d’autres passions. En attendant, elle vit sa vie à fond et continue de s’épanouir dans son domaine, dans sa région natale. C’est pourquoi, elle fait fièrement partie des Gens de l’Abitibi-Témiscamingue.