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Frédéric Arsenault, maître dans l’art de relaxer

Au coin de la rue Murdoch et de la 8e rue, vous êtes salué par un homme plutôt costaud, barbu. Son look de motard au cœur tendre complète parfaitement le sourire pétillant qu’il vous adresse. Il s’agit de Frédéric Arsenault. En vous tendant une main ferme, il se présente comme le directeur général et l’un des propriétaires de l’Hôtel des Gouverneurs (celui qui se trouve juste au coin de la rue, là-bas). Au fil de la conversation, vous vous dites que vous êtes encore une fois tombé sur un passionné (qu’est-ce qu’ils mettent dans l’eau de la région ?), un homme quelque peu éclectique, qui aime à la fois les arts du cirque et le football et qui s’implique dans à peu près tous les conseils d’administration qui existent.

Même s’il a quitté la région pour les études, la décision de revenir a toujours été pour lui naturelle et très facile à prendre : « Je n’aurais pas le goût d’habiter ailleurs, vous confie-t-il. L’avantage d’être ici, c’est de pouvoir partir de chez vous à 7 h 55 quand tu travailles à 8 h 00 et d’être chez vous à 5 h 05 quand tu finis à 5 h. C’est de pouvoir passer plus de temps avec ta famille et pour moi, c’est important. »

En l’écoutant parler avec cette teinte de joie et d'excitation que vous avez sentie chez d'autres personnes de la région, vous songez que cette propension au bonheur est peut-être, finalement, un trait caractéristique des gens d'ici. « J'aime avoir du plaisir dans la vie, affirme Frédéric. J'aime aussi travailler avec le public. » Même s'il ne se serait pas du tout imaginé prendre un jour les rênes d'un établissement d'hébergement, Frédéric ne regrette pas du tout d'être là où la vie l'a mené : « Les gens sont heureux de venir me voir, ce qui n’est pas le cas quand t’es dentiste », dit-il en riant.

C'est pourtant presque une suite de hasards qui ont fait de lui le copropriétaire de l'hôtel. «J’ai fait mon Cégep en sciences pures, raconte-t-il. Au début, je voulais me diriger vers le domaine de la santé, puis je me suis rendu compte que j’aimais la connaissance, mais que je ne me voyais pas là-dedans. Je suis alors parti un an en Europe avec ma copine. Avec nos sacs-à-dos, on s’est promené, on a fait les vendanges, puis on est revenu quand on avait plus d’argent. On s’est installé à Rouyn et j’ai commencé à travailler comme plongeur. Puis je suis devenu aide-cuisinier, puis ensuite cuisinier. J’aimais la restauration, mais je ne voulais pas rester coincé au niveau de l’avancement. Donc, je suis retourné aux études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. Quand j’ai vu qu’ils cherchaient un directeur de la restauration à l’Hôtel des Gouverneurs, j’ai appliqué, c’était en plein ce dans quoi j’avais étudié. J’ai fait deux ans à ce poste-là, puis comme directeur de l’hébergement. Quand l’ancien proprio a décidé de vendre, je me suis retrouvé à acheter avec ses fils. »

Depuis, il continue sans cesse de vouloir améliorer les choses. « Ce que j’aime, confie-t-il, c’est de chercher des nouvelles façons de faire ou des nouveaux produits à offrir. C’est de rester à jour dans ce qu’on offre, tant au niveau de la décoration (ça, c’est pas mon fort par contre, c’est plutôt mes partenaires qui s’en occupent) que dans la cuisine. » De la part de quelqu’un qui a fait de l’unicycle, un peu de jonglerie et craché du feu, cette tendance à vouloir demeurer dans l’action ne vous étonne pas tant que ça…

Ce qu’il trouve intéressant aussi, c’est que tous les propriétaires d’hébergements semblent s’être donné le mot pour améliorer leurs établissements : « Ce qui a été investi en ville ces dernières années, au niveau de l’hôtellerie, c’est excellent pour tout le monde. Ça donne une qualité exceptionnelle de l’hébergement et c’est une de nos fiertés. »

La région en tant que telle en est sûrement une autre de ses fiertés, concluez-vous en l’écoutant en parler : « L’Abitibi-Témiscamingue est un trésor caché. Il est de moins en moins caché, mais ça prend quand même une certaine dose d’audace ou de courage pour venir nous voir et je me plais à dire que j’aime un peu ça parce que ceux qui viennent, c’est ceux qui ont du guts et qui sont le fun. C’est des gens qui veulent essayer de nouvelles affaires, qui sont prêts à nous suivre dans le bois, aller faire des randonnées, du canot, qui sont prêts à découvrir d’autres choses, des fois dans du plus rustique. On est une région qui est très accueillante, où c’est facile de se faire des bonnes connaissances qui n’hésiteront pas à t’aiguiller ou à te dépanner si jamais il t’arrive quelque chose et ça, peu importe où t’es rendu. »

Aux gens qui n’ont pas encore visité la région, il leur conseille de s’en venir au plus vite : « On est prêt à te recevoir et ça va nous faire plaisir ! T’as pas à avoir peur de t’ennuyer, peu importe tes champs d’intérêts, on est capable de répondre à tes besoins, que ce soit au niveau de la nature, de la culture, des événements… Au niveau sportif aussi, que ce soit les sports d’hiver, le hockey… on en a pour pas mal pour tous les goûts. »

Les coups de cœur de Frédéric en Abitibi-Témiscamingue :

1. La mine de Malartic, le pont suspendu du Parc national d’Aiguebelle, le coulage de cuivre à la Fonderie Horne, c’est assez impressionnant et c’est des choses que tu ne peux pas voir n’importe où !

2. Les sentiers de randonnée, entre autres du ceux des Collines Kékéko avec ses lacs. Le splendide lac Kipawa.

3. Tout ce qui est sport d’extérieur.

4. Faire de la moto.

5. La poutine de Chez Morasse (de temps en temps) et le faux-filet du Cellier (qu’il mange une fois par mois, au grand désespoir de son médecin).