Les roadtrips, ça me ramène à mon enfance, à mes étés passés au détour de la route 117, ma petite aventure de la fenêtre arrière entre villages et fourrés qui m’inspiraient des histoires enfantines.
Ce n’est donc pas étonnant que j’aie sauté sur l’occasion de réaliser un roadtrip qui allait commencer le long de cette même 117 et se poursuivre bien plus loin pour rejoindre la légendaire réserve faunique La Vérendrye. Cette fois, j’allais même atteindre « le boutte ».
À six dans une mini-fourgonnette, nous sommes parties en #RoadtripAT découvrir les cinq secteurs de l’Abitibi-Témiscamingue. Nous ne voulions rien connaître de l’itinéraire, simplement nous laisser porter par les rencontres, les découvertes, les habitants du coin qui voulaient nous raconter leurs fiertés et leurs petites anecdotes.
Je ne compte plus ceux qui m’avaient dit que « c’est lonnnnnnnng traverser le parc de La Vérendrye, ça ne finit plus ». Pourtant, lac après lac, parcelle de forêt après vallée verdoyante, c’est l’un des plus beaux paysages du Québec qu’il m’ait été donné d’apercevoir à ce jour.
On dit souvent que le voyage, ce n’est pas tant la destination, mais le trajet pour s’y rendre. On en comprend bien le sens en roadtrip. Les arrêts de ravitaillement et les pauses pour se dégourdir les jambes sont tout aussi mémorables que les visites à destination. Personne n’arrive vraiment à se rappeler la raison des nombreux fous rires, encore moins à les compter. Il se créé dans la voiture une connivence particulière alors que les espaces personnels se confondent et les heures s’entremêlent.
Un brin de voyage passé à vitesse grand V en chantant à tue-tête des airs de Papaoutai avec mes complices de cette semaine en Abitibi-Témiscamingue, voilà à quoi ça ressemble un #RoadtripAT. Alice la Mini Scouich, la plus jeune de la bande, me chatouille le bras de sa pouliche multicolore en s’inventant probablement les mêmes histoires que je me racontais jadis en regardant par la fenêtre de l’auto. Des moments comme ça, ça passe toujours trop vite, de toute façon….
Quelques soirs plus tard dans le parc national d’Aiguebelle, personne ne l’aurait cru si nous avions avoué que certaines ne se connaissaient pas au départ de ce périple. Notre homme des bois, Réjean, allume un feu digne des grands campeurs et nous encerclons les flammes pour éloigner les moustiques. Nous n’avons peut-être pas de guimauves, mais les saucisses et de l’humour à profusion entre amis sont au rendez-vous. Des amis que nous connaissons un peu et d’autres que nous venons de rencontrer. Si vous nous aviez vu de l’extérieur, vous ne l’auriez jamais deviné.
C’est ça la beauté de l’Abitibi-Témiscamingue. Tout le monde te traite comme s’il te connait depuis belle lurette, te reçoit comme un ami de longue date et te donne envie de revenir encore et encore même si « la réserve faunique La Vérendrye, c’est donc bien looooooooooonnnnng », qu’ils disent!
Pis toi, quand est-ce que tu te planifies ton #RoadtripAT?
Jennifer Doré Dallas, blogueuse.
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