Amos-Harricana
À Amos-Harricana, on est actifs, dynamiques. Peut-être parce que les pionniers qui sont venus s’installer ici n’ont pas eu peur de prendre leur canot et leurs rames pour traverser un territoire inconnu. Ils ont dû braver les tempêtes et les nombreux portages avec une embarcation pleine à ras bord : de biens, de meubles, d’enfants. Ce sont eux qui ont longé la rivière Harricana, la deuxième voie navigable la plus longue au Canada, pour ne s’arrêter que dans un endroit qui serait à la hauteur de leurs ambitions : La Motte, Saint-Marc-de-Figuery, Amos, Saint-Dominique-du-Rosaire. Et c’est sans compter tous les autres endroits, plus loin de la rivière, qu’ils allaient rejoindre en s’enfonçant en plein bois avec leurs bébés, leur bétail, leurs chargements : La Corne, Manneville, Landrienne, Saint-Nazaire, Trécesson, Barraute, et j’en passe… Heureusement qu’ils ont eu l’aide des Abitibiwinnis, qui sont présents sur le territoire depuis des millénaires. C’est grâce à eux qu’ils ont appris à mieux connaître ce territoire magnifique, duquel coule l’eau la plus douce et la plus pure au monde. Un territoire fait de sable fin, d’eskers, de lacs de source, de forêts denses et de roches labourées par les glaciers.
J’imagine que cette énergie-là est restée quelque part dans nos gênes ou plutôt quelque part dans l’air qu’on respire parce que c’est une énergie contagieuse, qui se transmet à tous ceux qui viennent habiter avec nous. Parce qu’on accueille de plus en plus de monde. Des gens venus de partout, qui nous apprennent de nouvelles traditions, qui nous font nous ouvrir sur d’autres cultures et qui viennent enrichir la nôtre.
À Amos-Harricana, on s’implique, on met sur pied des programmes éducatifs novateurs et stimulants. Et on a surtout le sentiment de ramer tous ensemble, qu’on soit né ici ou qu’on vienne juste d’arriver, pour remonter la rivière Harricana comme l’ont fait les Anicinabek, des siècles avant nous, et nos grands-parents, il y a à peine 100 ans. On s’harmonise pour pagayer au même rythme, et on ne s’arrêtera pas tant qu’on ne sera pas arrivés au firmament.
Bâtir ses rêves dans Amos-Harricana
À la découverte d’un citoyen d’AMOS
Rencontre avec le Dr Joseph Eid
C’est sur la passerelle Ulrick-Chérubin, en plein centre-ville d’Amos, que nous avons rencontré le docteur Joseph Eid. Derrière lui, la majestueuse cathédrale Sainte-Thérèse-d’Avila brille sous le soleil hivernal. Avec son accent exotique, qui contraste avec son manteau d’hiver, il est l’image par excellence de celui qui s’est adapté sans pour autant perdre ses propres couleurs. Fier autant de sa culture libanaise que de son identité amossoise, il influence son territoire autant que celui-ci l’influence.
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