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Ville-Marie et ses œuvres d’art public — Circuit 2

Dominique Roy

Les œuvres d’art public sont bien présentes dans le paysage urbain de Ville-Marie. Pour partir à la découverte de ces créations de chez nous, nous vous proposons un deuxième circuit qui se concentre sur les rues Notre-Dame Nord et Notre-Dame-de-Lourdes. Il suffit d’enfiler ses espadrilles pour découvrir ces joyaux artistiques.

Sculpture du Frère Joseph Moffet — 7, rue Notre-Dame-de-Lourdes

Devant la Maison du Frère-Moffet, site touristique de la plus ancienne demeure encore existante en Abitibi-Témiscamingue, trône une œuvre réalisée par Philippe Scrive. Lui-même originaire de Ville-Marie, il est un sculpteur de renommée internationale. Le buste en bronze du Frère Joseph Moffet (1852-1932) fut dévoilé le 11 août 2016 pour souligner le 130e anniversaire de Ville-Marie.

Ce frère, membre de la congrégation des Oblats, « arrive au Témiscamingue en 1872 comme responsable de l’approvisionnement de la mission Saint-Claude. Dès 1874, il cultive la terre dans la Baie-Kelly (actuel Ville-Marie) et il se construit une maison en 1881. Son initiative est le premier pas vers une vague de colonisation de la région qui s’échelonne en 1885 et 1920 », peut-on lire sur le monument qui soutient le buste.

Murale colorée de la plage — Parc du Centenaire, rue Notre-Dame Nord

Depuis l’automne 2023, une murale des plus colorées couvre le mur de béton du parc du Centenaire. Il s’agit d’un partenariat entre le Festival MURAL de Montréal et le Rift de Ville-Marie. Ce projet est né d’une volonté de dynamiser et de colorer ce lieu de détente, de divertissement et de rassemblement.

Cette création est l’œuvre de l’artiste muraliste Camille Charbonneau, accompagnée d’autres artistes de la région. Les éléments qui y sont peints font écho à l’identité témiscamienne. Il y a le pékan, animal emblématique du Parc national d’Opémican, et le doré, habitant de nos lacs et nos rivières. De plus, on y voit la forêt, moteur économique de la région et les oies, une référence à nos saisons. Enfin, le soleil, est un clin d’œil à nos couchers de soleil flamboyants ;

À l’écoute de la Sibylle — parc du Centenaire, rue Notre-Dame Nord

L’œuvre de Philippe Scrive fut inaugurée en 2011, au parc du Centenaire, dans le cadre du 125e anniversaire de la ville de Ville-Marie. Il s’agit d’un don de l’artiste. À cette époque, Bernard Flébus était le maire de Ville-Marie et il avait reçu une proposition de projet de la part du sculpteur. Cependant, le budget municipal ne permettait pas une aussi grande dépense. Or, dans la foulée, le maire s’était rendu à Paris, où il avait rencontré l’artiste. Ce dernier l’avait reçu chez lui, dans une demeure transformée en un véritable musée en raison de la quantité impressionnante de sculptures y trônant ici et là. Le courant a passé entre les deux hommes. Philippe Scrive offrit donc la sculpture en grès bleu pour souligner les festivités de Ville-Marie.

Il s’agit d’une œuvre ayant remporté le prix de la Ville de Paris en 1969. « Quand tu approches tes yeux de la pierre, il y a plein de fossiles », décrit l’ancien maire. Philippe Scrive était présent le jour du dévoilement. « C’est une belle histoire qui unit Philippe Scrive au 125e anniversaire de Ville-Marie », termine-t-il. Même des collectionneurs venus des États-Unis y étaient. En plus de cette sculpture et de celle à la Maison du Frère-Moffet, on peut aussi admirer d’autres créations de cet artiste dans la municipalité de Ville-Marie. En effet, il y a le chemin de croix sur le site de l’ancienne grotte et la vierge Marie du clocher de l’église.

À travers les bois — 22, rue Notre-Dame Nord

Depuis la salle d’attente de l’hôpital de Ville-Marie, on voit les quatre panneaux de métal noir qui composent l’œuvre permanente installée dans le stationnement depuis 2021. Ces pans rassemblés forment une raquette de marche traditionnelle. Camille Rajotte, artiste en arts visuels et spécialiste en aménagement urbain, s’est inspirée du paysage ville-marien pour créer l’immense sculpture. Sur les panneaux, on retrouve des motifs de cèdre, de bouleau et de vague. La nuit, l’œuvre est éclairée. De plus, des bancs sont intégrés aux extrémités de l’œuvre pour que l’on puisse s’y asseoir. Pour en connaître davantage au sujet de cette création, écoutez le segment de l’émission Des matins en or de Radio-Canada.

La tortue Céleste — Au coin des rues Notre-Dame Nord et Sainte-Rose

Le parc des Pas perdus est un véritable musée en plein air où l’on peut admirer une vingtaine d’œuvres sculpturales. C'est un lieu de paix et de recueillement offert à l’ensemble de la population. Bien que le parc soit la propriété de la municipalité, les artistes de l’Atelier Cent Pressions veillent à garnir le jardin de leurs créations artistiques.

Parmi leurs plus récents ajouts, il y a cette immense tortue créée en 2023. Cette sculpture est née d'un partenariat entre le Comité d’éducation populaire de Ville-Marie, le Centre de femmes du Témiscamingue et l’Atelier Cent Pressions. Ce sont les participantes aux ateliers Nous : Femmes Territoires du Centre de Femmes du Témiscamingue, animés par Josée Lefebvre, qui ont mis la main à la pâte pour créer cette œuvre collective. Le mandat de les guider dans leur création et de voir à la réalisation de l’œuvre dans son ensemble fut confié à l’artiste Francine Plante. Ainsi, la tortue, terre de l’humanité, se veut représentative du territoire intérieur de la femme. D’autres œuvres sont en cours de production et devraient bientôt faire leur apparition dans le parc.

Murales de l’ACTIA — 8, rue Sainte-Rose

Juste derrière le parc des Pas perdus, rue Sainte-Rose, se trouvent les locaux de l’Association et du centre d’entraide pour personnes vivant avec un handicap physique et/ou sensoriel du Témiscamingue (ACTIA). Deux façades extérieures du bâtiment sont recouvertes de murales, d’œuvres géantes des artistes témiscamiennes Carol Kruger et Ginette Jubinville. Carole Paquin, coordonnatrice de l’organisme, mentionne que ce projet réalisé il y a deux ans est l’idée d’Adèle Beauregard, du comité citoyen Les EnVERTdeurs, qui trouvait le bâtiment gris et plutôt terne. C’est elle qui a fait les démarches auprès de la MRC pour trouver le financement dans le but de dynamiser et de colorer l’espace extérieur des personnes handicapées fréquentant le camp de jour de l’ACTIA. Pour Carole Paquin, c’est une forme d’intégration pour les personnes handicapées qui peuvent désormais profiter de ce beau paysage extérieur tout en interagissant avec les passants qui s’y arrêtent pour admirer les murales.

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