Le vent dans les feuilles, la petite pluie, les petites laines et les vieux films d’après-midi sous la doudou; l’automne a ce petit quelque chose de nostalgique. L’art est catalyseur d’émotions, l’automne est une saison propice à la mélancolie. Si l’automne a aussi cet effet sur toi, voici un circuit d’expositions en art visuel qui te fera ressentir des choses. Aux 5 coins de l’Abitibi-Témiscamingue, t’attend un parcours d’installations, de dessins, de photographies, de sculptures, de peintures, etc. Laisse-toi porter par les émotions que t’inspireront ces visites.
Machinations, par Violette Dionne
Centre d’art de La Sarre
du 12 septembre au 17 novembre 2024
C’est avec humour que Violette Dionne explore la relation entre le corps humain et la machine. Elle crée des œuvres qui interrogent l’obsolescence industrielle et célèbre l’effort humain.
Cette exposition au Centre d’art de La Sarre est une trempette dans un univers où la machine prend la place de l’humain. Violette Dionne est sculpteure et céramiste.
Lors de ses dernières explorations artistiques, l’artiste s’inspire du design industriel. Ainsi l’esthétisme rétrofuturiste, voire surréaliste, caractérisent ses récentes créations.
Compositions impromptues ; le textile en 4 mouvements, de Rythâ Kesselring
Centre d’exposition d’Amos
du 13 septembre au 17 novembre 2024
Rythâ Kesselring a une pratique interdisciplinaire. Elle explore comment les textiles, comme des archives vivantes, peuvent raconter des histoires, tout comme le son peut le faire. Ses œuvres interactives questionnent sur l’urgence écologique des écosystèmes naturels et numériques ainsi que sur la matérialisation de l’Anthropocène (qui signifie « ère de l'être humain »). Elle utilise principalement des textiles qu’elle ajoute à ses sculptures, installations et performances.
Territoire féminin, de Nathalie Faucher
Centre d’exposition d’Amos
du 13 septembre au 10 novembre 2024
Photo : Gracieuseté du Centre d'exposition d'Amos
Nathalie Faucher présente « Territoire féminin », sa toute première exposition solo. Artiste reconnue pour ses créations en papier sous différentes formes, elle dévoile ici des œuvres où se mêlent ombres, lumières, contrastes et motifs répétés.
Historienne de formation, elle s’intéresse particulièrement à la façon dont les femmes ont été effacées du récit historique.
« Nous avons une fascination pour la finesse de sa peinture, jumelée au rapport intime avec les œuvres puisqu'il faut les regarder de près pour voir tous les détails et les compositions qui s'y trouvent. »
Émilie B. Côté, codirectrice générale et directrice artistique des arts visuels au Centre d’exposition du Rift
L’éclaircie, par Gaëtane Godbout
Le Centre d’exposition du Rift
Du 20 septembre au 9 novembre 2022
« Nous avons une fascination pour la finesse de sa peinture, jumelée au rapport intime avec les œuvres puisqu'il faut les regarder de près pour voir tous les détails et les compositions qui s'y trouvent. » Affirme Émilie B. Côté, codirectrice générale et directrice artistique des arts visuels au Centre d’exposition du Rift, au sujet de la pratique de Gaëtane Godbout, artiste originaire de l’Abitibi-Témiscamingue.
Madame Godbout utilise un réseau de points et de lignes délicates sur une grande surface de couleur unie. Delà naissent de nouvelles images poétiques, parsemées de petites touches de lumière. L’exposition L’éclaircie présente une vingtaine de tableaux. Ceux-ci s’intègrent naturellement le souhait de l’artiste, soit la procuration de réconfort et de douceur.
Water - Eau, par Ed Pien
Musée d’art de Rouyn-Noranda
DU 02 novembre au 12 janvier 2025
Ed Pien est un grand artiste connu et reconnu à travers le monde. Il sera d’ailleurs présent au vernissage. L’événement a lieu en après-midi parce que l’artiste souhaite rencontrer les familles de Rouyn-Noranda. Ed Pien a visité une partie de l’Abitibi-Témiscamingue alors qu’il était en résidence tout le mois de juillet.Selon Jean-Jacques Lachappelle, Directeur général et conservateur en chef du Musée d’Art, «L’artiste était très motivé par le fait qu’il y a beaucoup d’eau ici. Il a d’ailleurs rencontré le collectif territoire à Rouyn et même créé une grande œuvre faite par l’eau du lac osisko. »
Précisons qu’Ed Pien observe l’eau depuis 1984. Il la met à contribution dans des propositions éthiques et esthétiques subtiles. L’exposition rétrospective Water – Eau est un corpus d’œuvres créées depuis les 25 dernières années.
Entre les lignes/Between the lines, par Michel T. Desroches
Centre d’exposition de Val-d’Or
du 21 juin au 27 octobre 2024
Photo : Gracieuseté du Centre d'exposition de Val-d'Or
Carmelle Adam, directrice du Centre d’exposition de Val-d’Or, raconte : « Ça fait plus de 25 ans que le centre d’exposition de Val-d’Or offre des cours de dessin de modèles vivants. La base du travail de Michel T. Desroches est un corpus relié à des dessins fait à partir de modèle vivant, mais dans celui-là, il est allé avec des modèles vivants du troisième et du quatrième âge. »
Ainsi, Michel T. Desroches pose un regard nouveau sur la représentation de gens âgés. Mélancoliques, inquiétants et séduisants, ses portraits éveillent un sentiment ambigu. Madame Adam ajoute « Souvent les modèles vivants qui sont choisis sont beaucoup plus jeunes. Aussi, dans la tradition de l’histoire de l’art, la représentation du corps est plus jeune. On trouvait ça intéressant. »Les six panneaux extérieurs représentant le travail de l’artiste sont situés le long de la piste cyclable sur le boul. Jean-Jacques Cossette dans le secteur industriel et devant le Complexe culturel Marcel-Monette, au 600, 7e Rue à Val-d’Or.
Notons que le 30 septembre, l’artiste va animer un atelier de dessin de modèle vivant avec un modèle masculin aîné. C’est ouvert à tous.
« Pour elle (Caroline Hayeur) c’est comme une approche ethnographique. Ça en dit beaucoup sur la société, la façon qu’on dort. Il y a une espèce d’abandon dans la façon dont on dort et c’est d’une grande beauté de voir les gens comme ça. »
Carmelle Adam, directrice du Centre d'exposition de Val-d'Or
Radioscopie du dormeur, par Caroline Hayeur
Centre d’exposition de Val-d’Or
du 4 octobre au 24 novembre 2024
La photographe Caroline Hayeur présente l’exposition « Radioscopie du dormeur ». Pendant l’été 2024, l’artiste est venue en Abitibi-Témiscamingue photographier trois personnes pendant leur sommeil. Carmelle Adam, directrice du VOART, précise : « Pour elle (Caroline Hayeur) c’est comme une approche ethnographique. Ça en dit beaucoup sur la société, la façon qu’on dort. Il y a une espèce d’abandon dans la façon dont on dort et c’est d’une grande beauté de voir les gens comme ça. »
Vieille école, par Lieven Meyer
à l’Écart… Lieu d’art actuel
du 28 août au 06 octobre 2024
Lieven Meyer créer une courroie de transmission entre un lieu qui s’effrite et lui donne une voix. Dans son processus, l’artiste gratte l’histoire géo et sociopolitique de l’Abitibi-Témiscamingue. Ainsi, Meyer retrace l’histoire d’une charpente en ruine, autrefois école de rang. Il participe ensuite à la démolition afin d’en extraire les matériaux pour en tirer une sculpture contemporaine reprenant la structure d’une rampe de skate.
Cibles/Targets, par Virginia Pesemapeo
à l’Écart… Lieu d’art actuel
du 28 août au 06 octobre 2024
Virginia Pesemapeo, née en Jamésie, présente un travail engagé et politique, issu de la sororité avec cette œuvre collaborative. Elle invite des femmes autochtones à broder leurs blessures, dans le but de les transcender. Avec cette installation intranquille, Pesemapeo souhaite redonner la dignité aux disparu·e·s et assassiné·e·s. Elle poursuit une lutte entamée avec Poésie en marche pour Sindy.
En solo, avec ta nièce, ton grand-père ou ta tante Huguette, je t’invite à voyager dans un nouvel univers artistique. La découverte d’œuvres est souvent le déclencheur de beaux échanges avec soi-même ou avec la personne qui t'accompagne. Pis, mettons qu’au niveau du choix des thèmes, des médiums et des galeries, on est grayé.e.s en Abitibi-Témiscamingue cet automne!