Un jour 2 sous le soleil… et la passion collective
Par Nathalie Schneider
Latulipe, camping Évasion : en ce début d’après-midi ensoleillé, les premiers canots commencent à arriver après 6 heures de traversée sur le lac des Quinze. Toutes les embarcations ont quitté Moffet dans une petite fraicheur matinale autour des 4 degrés. Cette compétition sur l’eau clôt la deuxième journée du Raid Aventure Témiscamingue, une étape des raids Endurance Aventure, avec une série d’épreuves au programme du jour : vélo, course à pied et escalade.
Le volet jeunesse du Raid
La veille, les concurrents adultes – professionnels et semi-professionnels – avaient accompagné 25 équipes composées de jeunes de la commission scolaire locale dans une ambiance survoltée. Les coureurs de longue distance ont l’habitude de partir doucement pour économiser leurs forces; ce jour-là, on raconte qu’ils ont eu du mal à suivre les jeunes qui ont démarré la course à toute allure pour compléter les 20 kilomètres prévus au compteur.
« Le volet jeunesse, c’est mon bonbon, dit Ambroise Lycke, le très enthousiaste chef d’orchestre de l’évènement. On a un territoire d’aventure, on est heureux de voir que les jeunes le découvrent à travers le raid.»
Cette année, le nombre d’inscriptions de ces jeunes a été massif, bien au-delà des attentes de l’organisation. Les noms de quelques membres de communautés anicinabe figuraient, entre autres, sur la liste des participants. Un tirage au sort a même dû être organisé, tant la réponse était bonne. Une quinzaine d’entre eux, qui n’avaient pas été tirés au sort, ont été jumelés à des équipes média et des logisticiens de course.
Une fenêtre sur le Témiscamingue
Cette étape des World Series fera l’objet, dans la prochaine année, d’un show télé d’une trentaine de minutes, ce qui promet des retombées directes et indirectes pour la région, et des côtes d’écoute colossales. Ce documentaire promet, ainsi, d’être une fenêtre ouverte sur le territoire fabuleux du Témiscamingue, un arrière-pays qui regorge de forêts, de grands lacs et d’invitantes berges sablonneuses. Et dont l’accueil est tout bonnement exceptionnel.
Cette grande compétition menée, d’un bout à l’autre, sous les règles du Sans trace s’est conclue par un grand banquet signé par le chef local Samuel Sur le pouce, avec un menu décliné aux produits et aux saveurs forestières. «Avec ce menu, on voulait aussi faire gouter le Témiscamingue!», conclut Ambroise Lycke. Un gout qui donne furieusement envie d’y revenir, encore et encore.