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MRC de Témiscamingue : Proactive face aux changements climatiques

DOMINIQUE ROY EN PARTENARIAT AVEC L'INDICE BOHÉMIEN

Selon de récentes données, les zones de l’hémisphère nord se réchauffent presque deux fois plus rapidement qu’ailleurs sur la planète, et le Québec fait malheureusement partie de ces milieux fragiles. C’est dans ce contexte d’urgence climatique que le gouvernement du Québec s’est engagé à accompagner les municipalités et les MRC dans la réalisation d’un plan climat d’ici 2030.

Le programme Accélérer la transition climatique locale (ATCL), découlant du Plan pour une économie verte 2030 (PEV), prévoit un investissement de 500 millions de dollars pour que les différentes MRC de la province se dotent d’un plan climat adapté aux réalités qui leur sont propres.

« Un plan climat identifie et caractérise les risques et les possibilités liés à l’adaptation et à la lutte contre les changements climatiques. Il identifie également les projets prioritaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, s’adapter aux changements climatiques et soutenir la transition climatique. »

Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue

Démystifier le plan climat

« Un plan climat identifie et caractérise les risques et les possibilités liés à l’adaptation et à la lutte contre les changements climatiques. Il identifie également les projets prioritaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, s’adapter aux changements climatiques et soutenir la transition climatique », indique Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue (MRCT).

Chaque MRC a donc un rôle à jouer dans la réalisation d’un plan, ce qui permettra au gouvernement d’avoir une vision plus globale de la situation.

« Il est très apprécié que l’exercice s’inscrive auprès de la base des différentes communautés pour culminer vers un plan d’ensemble pour le Québec plutôt que l’exercice arrive du gouvernement et impose des mesures sans connaissance approfondie des milieux », ajoute Mme Bolduc.

Plus concrètement

Parmi les réalisations du plan climat au Témiscamingue se trouve un inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) menant à leur classification. C’est ce qui permettra, entre autres, de repérer les zones les plus fragiles, de mesurer les impacts et de déterminer les mesures d’adaptation les plus appropriées. Parce que, oui, le plan climat doit inclure une cible de réduction des GES basée sur une année de référence tout en précisant les moyens d’atteindre les objectifs. De nombreux secteurs du Témiscamingue seront passés au peigne fin : milieux naturels, biodiversité, infrastructures municipales, transports, secteurs économiques, etc.

Le plan climat de la MRCT doit être prêt pour 2027. Quant aux mesures d’adaptation, elles seront mises en place graduellement, s’échelonnant sur plusieurs décennies.

Une expertise nécessaire

La MRCT a retenu les services de trois firmes spécialisées pour atteindre les objectifs dans les délais prévus : Habitat Nature, une entreprise de solutions environnementales qui accompagne les organisations vers la préservation de la biodiversité, l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques; Coop Carbone, une coopérative de solidarité dont la mission est d’agir face à l’urgence climatique en appuyant la mise en œuvre de projets collaboratifs de réduction des gaz à effet de serre; Mu Conseils, firme qui consacre son expertise à l’émergence de projets collectifs, de stratégies audacieuses et d’interactions communautaires constructives.

Pour le territoire du Témiscamingue, Lori-Ann Bérubé est désormais le visage associé au plan climat du Témiscamingue. Embauchée en février pour mener à bien cette initiative de longue haleine, la chargée de projet gérera les demandes provenant des firmes associées, fera les suivis nécessaires, assurera la communication entre les municipalités et les firmes, etc. Le défi est de taille, mais la jeune femme se sent prête à le relever!

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