À la découverte de Francis Murphy
Au campus de Val-d’Or de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, on découvre Francis plongé dans ses lectures, éclairé par un rayon de lumière qui émane des grandes fenêtres de la construction en forme de tipi. Il est heureux de nous accueillir dans ce lieu important pour lui.
« C’est ici que j’ai accueilli la réception après mon mariage. On voulait un endroit qui avait un sens. Faut savoir aussi que l’université et le cégep occupent un bâtiment conjoint. J’ai fait mon cégep ici, et tout le monde sait, le cégep, c’est rempli de riches souvenirs. C’est à cette époque-là que j’ai rencontré Paul-Antoine. C’est là qu’on a commencé à s’impliquer ensemble, à monter des projets. C’est là que j’ai commencé à me politiser aussi. Je m’impliquais déjà, mais j’ai réalisé que les retombées pouvaient être beaucoup plus grandes dans une communauté. Ç’a forgé une bonne partie de ma personnalité. »
Pendant qu’il range ses livres, notre regard s’attarde sur les titres, qui attisent notre curiosité.
« À un moment donné, est revenu une soif d’apprendre, de me perfectionner, de devenir quelqu’un de plus complet. J’ai pu être admis à une maîtrise même si je n’avais pas fait de DEC ou de BAC. Ce lieu-là, ici, maintenant, a un tout autre sens. Des fois, j’ai des travaux pour l’université que je fais à temps plein, avec un travail à temps plein, avec une vie de famille à temps plein. Un moment donné, on cherche comment combiner tout ça.
« On dirait que venir à l’université, ça aide. C’est un lieu qui est apaisant, propice à la concentration. Mais tu sais, il y a des places où on se sent bien, sans raisons et ici, ç’en est une. »
C’est vrai que ce lieu a quelque chose de spécial. La lumière, le bois…
« C’est le Pavillon des Premiers-Peuples, un des bijoux architecturaux de Val-d’Or. Mais ça dépasse le niveau architectural, ça représente plein, plein d’autres choses. Moi, il y a une affaire que je nous reproche, aux allochtones, c’est d’avoir longtemps eu une approche paternaliste avec les Autochtones. C’est pas NOS Autochtones. Les Nations sont maîtres de leur destinée, puis là, de plus en plus, on réussit à collaborer puis à s’en aller quelque part ensemble. C’est un bel exemple d’une infrastructure qui est mise à leur disposition pour former la population. Mais c’est pas venu des blancs qui ont dit : « Ça vous prend une université. » Il y avait de la demande pour ça. La relation entre Val-d’Or et les communautés est en train de changer pour le mieux, on le sent. »
Mais parlons plus de lui. Francis est l’un de nos « crinqués » de val-d’Or, l’un de ceux qui s’impliquent un peu partout.
« C’est facile, tu as les leviers à ta disposition pour faire en sorte que le monde dans lequel tu veux vivre ressemble à ce que tu souhaites. On dirait qu’à Val-d’Or, on peut tout faire : qu’on soit entrepreneur, qu’on veuille avoir une grande carrière, étudier, fonder une famille. Je trouve que c’est important d’avoir un environnement propice à faire grandir des enfants, puis à les encadrer, à leur donner ce qui est le mieux pour leur développement. Au niveau récréatif, au niveau éducation, au niveau santé, au niveau sécurité, il y a tout ce qu’il faut. En plus, on est proche, on se connaît, on a des ressources à proximité. C’est jamais facile d’élever des enfants. On traverse toutes sortes de défis, mais on dirait que c’est plus facile dans un environnement comme le nôtre. »
Il s’arrête un instant, le temps de saluer un collègue de travail qui passe par là.
« Au travail aussi, c’est plus facile. On se rend compte qu’on arrive à faire des choses ici que les autres régions ne sont pas capables de faire. On arrive à se concerter, on se parle, on se connaît vraiment. On est tellement habitué à se battre pour notre région, qu’après ça, il y a une solidarité qui s’est installée. C’est ce qui fait en sorte que ça fonctionne. Nous autres, aux loisirs et sports, on est comme un ramassis de pleins d’organisations. Ailleurs au Québec, quand le ministère a voulu qu’on fasse ça, ç’a pas marché parce que justement, il y avait des petites guerres. La ligue de sport étudiant, puis le sport civil, par exemple, ils ne voulaient pas être ensemble. Ici, ça s’est fait naturellement, puis ça fonctionne encore. Dernièrement, le modèle a changé au Québec. Mais non, ici en région, y est pas question qu’on se divise. Au lieu de se chicaner, on fonctionne ensemble, c’est comme naturel, on a chacun nos expertises, nos forces, on est complémentaires.
Et s’il avait une activité à vous recommander en région?
« Ce qu’on aime faire en famille, c’est le tour du lac Osisko à Rouyn. C’est une balade en vélo parfaite pour la petite famille. Juste rouler en vélo sur les routes du Témiscamingue aussi, c’est super, je pense que c’est les plus beaux paysages. Il y a des beaux trésors : Ville-Marie, le lac Témiscamingue. En Abitibi-Ouest, au festival du bœuf à Sainte Germaine, y’a des beaux partys à faire là quand même. Même quand j’étais végétarien, j’avais du fun!
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