Si on avait dit à la jeune Jarmila Guivarch que, de sa Slovaquie natale, elle s’établirait éventuellement dans une petite ville du Nord-ouest québécois pour fonder une famille et se consacrer pleinement à la photographie, elle ne l’aurait pas cru. C’est pourtant précisément le destin qu’elle réalise depuis treize ans, à Val-d’Or.
Un aller simple pour Val-d’Or
Avant d’arriver au Québec, Jarmila n’en était pas à sa première expérience à l’étranger. Elle a en effet réalisé des études en fiscalité et en comptabilité en France, pays d’origine de son mari géologue qui lui, rêvait de pratiquer sa profession au Canada, faute d’opportunités dans son pays d’origine.
Contrairement à plusieurs personnes immigrant au Québec, le couple n’est pas passé par les grands centres et s’est plutôt établi directement à Val-d’Or, avide de nature et de lien communautaire. À cet égard, Jarmila a été comblée à son arrivée : « J’étais impressionnée par la nature, par les forêts. Je me souviens quand on passait le parc, les lacs, je trouvais ça magnifique. » L’accueil chaleureux des concitoyen.ne.s a également charmé les nouveaux arrivants : « Les Québécois sont très ouverts d’esprit, très accueillants. Les gens se tutoient ici très facilement. On se sent tout de suite intégrés rapidement, tout de suite comme des membres de leur famille. » Jarmila se réjouit aujourd’hui d’avoir un cercle d’ami.e.s élargi et diversifié.
« Les Québécois sont très ouverts d’esprit, très accueillants. Les gens se tutoient ici très facilement. On se sent tout de suite intégrés rapidement, tout de suite comme des membres de leur famille. »
Jarmila
Bâtir ses rêves – Jarmila
Un monde de possibilités et de changements
Puisque les études réalisées en France ne lui permettaient pas de travailler dans son domaine au Québec, Jarmila a d’abord déniché un emploi chez un photographe en attendant de planifier la suite de son parcours professionnel. Elle est toutefois tombée en amour avec l’art de la photographie et pratique le métier de photographe à son compte depuis maintenant neuf ans, ce qui lui permet de vivre sa passion et de rencontrer des gens de tous horizons.
Aujourd’hui propriétaire d’une maison à proximité du lac des Sœurs, où elle vit avec son conjoint et ses enfants – qui cumulent les nationalités slovaque, française et canadienne -, Jarmila se réjouit d’être bien établie, sur les plans professionnel et familial. Elle parle bien sûr avec fierté de sa culture d’origine, mais semble avoir véritablement adopté le paysage régional : « Je m’ennuie de ma famille, mais on s’est construit une vraie vie ici. On a notre maison, on a notre travail. Maintenant, quand on va en vacances, quand on rentre, on rentre chez nous, à la maison, c’est notre maison. »