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Propositions pour améliorer les modalités de mise en valeur et de conservation de l’orignal en Abitibi-Témiscamingue

COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate

Rouyn-Noranda, le 4 septembre 2024 – Tourisme Abitibi-Témiscamingue (TAT) et l’Association des pourvoiries de l’Abitibi-Témiscamingue (APAT) s’unissent pour demander au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) d’améliorer les modalités de mise en valeur et de conservation de l’orignal.

À ce sujet, Émilien Larochelle, le président du conseil d’administration de Tourisme Abitibi-Témiscamingue déclare : « Je trouve scandaleux qu’encore aujourd’hui, le gouvernement du Québec se permette de donner notre ressource faunique à des non-résidents aux dépens de nos gens, de notre relève et de nos entreprises touristiques de pourvoirie, quand on sait que c’est nous, les contribuables québécois, qui payons la très large part pour l’administration de cette ressource. »


Survol de la situation en Abitibi-Témiscamingue

L’orignal est le gros gibier le plus prisé par les chasseurs québécois. Au Québec, l’Abitibi-Témiscamingue arrive au troisième rang quant au nombre de chasseurs résidents et au premier rang pour le nombre de chasseurs non-résidents (NR). Ainsi, l’Abitibi-Témiscamingue accueille à elle seule pas moins du tiers de tous les chasseurs NR à l’orignal.

Cependant, de nouveaux chasseurs résidents aimeraient pratiquer cette activité, mais doivent y renoncer parce que le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue est en grande partie occupé. Qui plus est, notre population d’orignal montre des problèmes au niveau de la reproductibilité et un débalancement du ratio mâles et femelles.

Plus de la moitié des chasseurs non-résidents chassent sur le territoire libre et dans les zecs du Témiscamingue. De cette façon, ils contribuent très peu aux coûts liés aux services de gestion et de conservation de la faune. Également, ils y récoltent plus d’orignaux que dans l’ensemble des entreprises touristiques de pourvoirie. Ces territoires leur permettent aussi de contourner plus facilement les règles toujours très permissives du Règlement sur l’encadrement de la chasse à l’orignal par les non-résidents, alors qu’en pourvoirie, il est très facile de contrôler les membres qui forment l’expédition de chasse.

Propositions du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

En vue du plan de gestion de l’orignal 2026, le ministère propose d’améliorer les cibles de densité d’orignaux en remplaçant l’alternance par un tirage au sort annuel pour l’orignal sans bois. Il dit souhaiter aussi « assurer la pérennité de l’activité en favorisant un accès équitable à la ressource et en instaurant des conditions propices à l’établissement d’une relève active et au maintien de l’activité des entreprises ».

Toutefois, contrairement au gouvernement de l’Ontario qui en 2021 a resserré fortement ses règles d’encadrement des chasseurs non-résidents, il ne propose rien de valable pour mieux encadrer les chasseurs non-résidents à l’orignal.

Les demandes de TAT et de l’APAT

Tourisme Abitibi-Témiscamingue (TAT) et l’Association régionale des pourvoiries de l’Abitibi-Témiscamingue (APAT)constatent que la réglementation actuelle sur les chasseurs non-résidents est largement permissive, nuit à la relève québécoise et aux entreprises de pourvoirie, en plus d’être difficile à contrôler sur le terrain. À cet effet, TAT et l’APAT formulent les demandes suivantes pour une mise en application dans le Plan de gestion de l’orignal 2026:

Qu’à l’instar de la réglementation en force en Ontario, tout non-résident qui veut chasser l’orignal au Québec sur le territoire libre soit tenu de le faire avec une pourvoirie, sauf :

  • S’il est accompagné d’un membre de sa famille immédiate, titulaire d’un permis de chasse à l’orignal valide. Sont membres de la famille immédiate du chasseur non-résident, ses grands-parents, ses parents, ses frères et sœurs, son conjoint, ses enfants et petits-enfants;
  • Le membre de la Gendarmerie royale du Canada ou des Forces armées canadiennes qui exerce ses fonctions au Québec ou y résidait immédiatement avant d’établir sa résidence à l’extérieur du Québec pour l’exercice de ses fonctions;
  • Le membre d’une mission diplomatique ou d’un poste consulaire, y compris un membre du personnel de service qui est établi au Québec.
  • Que le Gouvernement mette en place les mesures qui permettront aux agents de protection de la faune de contrôler ces exceptions à la fois sur le terrain et dans le système;
  • Que le nom de tous les membres d’une même expédition de chasse apparaisse sur le bulletin pour le tirage au sort;
  • Que le nombre de permis alloués par tirage au sort tienne compte des objectifs de densité dans la zone et que la modalité puisse être revue au besoin;
  • Que les entreprises de pourvoirie qui opèrent sur le territoire libre et qui ont un historique d’accueil de chasseurs non-résidents à l’orignal puissent, à l’instar des PADE, ZEC et PDNE sur terres privées, bénéficier d’un nombre de permis basé sur leur moyenne d’accueil de cette clientèle au cours des cinq dernières années.

Pour terminer, TAT et l’APAT demandent au MELCCFP une mise en application de leurs recommandations dans le Plan de gestion de l’orignal 2026.

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Tourisme Abitibi-Témiscamingue
Tourisme Abitibi-Témiscamingue agit comme un moteur de valorisation de l’Abitibi-Témiscamingue, de structuration de son offre touristique, de fierté et d’attractivité, et ce, dans un esprit d’innovation et de créativité. Tourisme Abitibi-Témiscamingue focalise l’attention des parties impliquées en tourisme sur la qualité de vie des citoyennes et des citoyens et fait du tourisme une locomotive d’un développement qui renforce de manière manifeste la durabilité de la destination et le mieux-être des communautés d’accueil locales.

Association de pourvoiries de l’Abitibi-Témiscamingue
L’Association de pourvoiries de l’Abitibi-Témiscamingue (APAT) a pour but de grouper les pourvoiries dans un esprit d’entraide et de collaboration afin de développer et consolider l’industrie de la pourvoirie en Abitibi-Témiscamingue. L’APAT défend les intérêts de ses membres et les représente auprès des instances locales, régionales et provinciales. L’association participe aux efforts de mise en valeur et de conservation des ressources faunique sur le territoire.


Source :
Tourisme Abitibi-Témiscamingue
Claudine Gagné, responsable des communications [email protected]
Cellulaire : 819 279-0851