KATHLEEN BOUCHARD EN PARTENARIAT AVEC L'Indice bohémien
Possédant un baccalauréat et une maîtrise en études littéraires et arts de l’écran, Claudia Caron, une peintre amossoise au talent indéniable, figure parmi les artistes choisis par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dans le cadre de son programme de partenariat territorial qui a pour but de soutenir des projets de création favorisant des liens entre les arts et la collectivité.
Ce projet novateur en est un de recherche et d’exploration artistique avec du matériel vivant visant à être incorporé à des œuvres abstraites sur panneaux de bois. Il consiste à intégrer de la mousse ou du lichen sur ce support de sorte que la création puisse perdurer et soit évolutive avec le temps. Imaginez un cadre, accroché au mur, qui se transforme, s’étend au gré des mois et des années, comme le font les plantes.

Le concept
L’ingéniosité de cette recherche a de quoi susciter la curiosité. En effet, l’idée va au-delà du geste de mettre de la mousse sur un panneau puisque Claudia Caron a choisi de réunir deux domaines qui ne sont pas en lien avec les arts, c’est-à-dire le mouvement de biophilie, une branche de l’architecture, et la neuroscience. La biophilie est définie comme la connexion innée entre l’humain et la nature. C’est ce principe qui est, en partie, à l’origine des toits végétalisés. « Un espace inspiré de la nature, du vivant, engendre du bien-être », explique l’artiste amossoise.
La neuroscience
Dans la société, certaines personnes ayant des besoins particuliers présentent des hypersensibilités visuelles. Ce peut être le cas des personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme (TSA) ou déficitaires de l’attention (TDA), ainsi que des gens à haut potentiel intellectuel (HPI). Le but est donc d’adoucir leur environnement en intégrant au décor des éléments qui rappellent la nature, doux visuellement, afin de leur apporter des bienfaits. « Je veux mes œuvres neuroinclusives », indique l’artiste amossoise.
L’artiste
L'artiste amossoise, Claudia Caron, avait déjà obtenu une bourse du CALQ à l’époque de sa maîtrise, considère que l’octroi de cette deuxième subvention est un pas de géant dans sa carrière d’artiste. Ce projet est véritablement une suite logique dans son parcours puisque sa pratique dans les arts visuels s’inscrivait déjà un peu dans cette lignée (couleurs, panneaux de bois, tons terreux). « Pour l’instant, le défi est plus de trouver comment faire vivre de la mousse sur un panneau de bois [que de] créer un corpus d’œuvres », nous indique-t-elle. Effort, temps, recherche et expérimentation seront donc au rendez-vous.

(Celle-ci n'est pas représentatives du projet Biophilies)

(Celle-ci n'est pas représentatives du projet Biophilies)
Les partenariats
Une recherche collaborative aura lieu à l’automne 2025 grâce à deux partenaires très importants : la neuropsychologue Audrey Vermette et le Centre d’exposition d’Amos. La population sera invitée à assister à une mini-conférence donnée par Mme Vermette et à participer à un atelier de création durant lequel les personnes présentes pourront concevoir leur propre œuvre biophilique et parler de leur expérience.
Pour découvrir l’étendue du savoir-faire de l’artiste amossoise, Claudia Caron, consulte sa page Facebook Claudia Caron – artiste peintre ou son site Web. Qui sait? Verrons-nous un jour nos écoles tapissées des réalisations de cette artiste de talent? À suivre.
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