Par Ève Blais-Cloutier
Ça part souvent comme ça, les bonnes idées. Un petit déjeuner entre ami.e.s, un dimanche matin où il y a trop de café et pas assez de bouffe. Les discussions roulent vite, l’imagination s’emballe… et voilà qu’on se lance un défi un peu fou : gravir les cinq des plus hauts sommets de l'Abitibi-Témiscamingue en 24 heures.
Une auto électrique, un ravito mobile, la musique dans le tapis, pis c’est parti!
L’objectif
En tout, le défi qui nous attend c'est 25 kilomètres, 1472 mètres de dénivelé, 5 sommets à gravir entre le lever et le coucher du soleil (de 6 h à 18 h).
Les sommets choisis :
- Mont Dominant (8 km) – Pour commencer fort avec un lever de soleil spectaculaire.
- Collines D’Alembert (8 km) – Une montée pas facile, mais tellement gratifiante.
- Nid de l’Épervier (3 km) – Caché dans les collines Kékéko, un petit bijou.
- Mont Kanasuta (3 km) – Pas la station de ski, l’autre! Celui du sentier YOL.
- Mont Chaudron (3 km) – La grande finale, celui qui nous a le plus impressionné.
Les préparatifs
Avant de partir, fallait penser à tout : à quelle heure commencer, dans quel ordre faire les sommets, quoi apporter dans le ravito mobile (et ne pas oublier l’essentiel : la bière de célébration pour le sommet final).
La veille, on s’est installés dans un chalet proche du départ, au parc national d'Aiguebelle.
La lune était pleine et le paysage à couper le souffle. On a ri, bien mangé, puis on s’est couchés tôt. Réveil à 4 h 45, fallait pas niaiser!
La journée de rêve
Tout d'abord, on commence au Mont Dominant, frontales sur la tête et doudounes bien attachées (il faisait frette en titi). Marcher de nuit sous les étoiles, c’était magique. Ainsi, nous sommes arrivé.e.s juste à temps pour le lever du soleil… WOW! Une vue à couper le souffle sur l’Abitibi-Témiscamingue. On était bouche bée.
Pas le temps de s’éterniser, direction les Collines d’Alembert. Là, ça commence à chauffer dans les jambes, pis la fatigue pointe le bout de son nez. Mais ça valait l’effort! Au sommet, on a même repéré un autre mont qui a piqué notre curiosité : le mystérieux Mont Duprat. Une prochaine aventure? Peut-être bien.
Puis, on descend et on prend une pause dîner bien méritée en ville. Un peu de bouffe, de l’eau et c’est reparti pour le Nid de l’Épervier dans les collines Kékéko. Bien sûr, les jambes commencent à en arracher, mais croiser des amis sur le sentier redonne de l’énergie.
Le sommet de la journée
Quatrième arrêt : le Mont Kanasuta. On prend un raccourci un peu casse-cou (genre semi-escalade, semi-rando), juste pour le thrill. Pis là, on voit notre dernier défi à l’horizon : le Mont Chaudron.
Le Mont Chaudron, on l’appréhendait pas mal. On avait lu des avis qui disaient que c’était un sentier, comment dire, sauvage. Mais surprise! Le balisage était impeccable, pis la montée s’est faite sans stress. Arrivés en haut, y’avait déjà du monde venu admirer le coucher du soleil. On s’est trouvé un petit coin tranquille pour savourer notre bière. Mission accomplie.
Une expérience à revivre
Le défi des 5 sommets, c’est bien plus qu’une grosse rando. C’est un trip d’amitié, de dépassement pis de connexion avec notre belle région. Sérieusement, on est chanceux de vivre ici.
Pis pour ceux qui trouvent que 25 kilomètres en une journée c’est un peu intense, sachez que ce défi pourrait aussi se faire en 5 sorties, une montagne à la fois! Ça vous donne la chance de savourer chaque sommet à votre rythme et de vous reconnecter pleinement avec la nature. Peu importe comment vous le faites, ce défi est à vivre absolument.
À la prochaine aventure!