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Annick Wylde : Apaiser l’âme par la tradition

Par Geneviève Lemire-Julien, en partenariat avec l'Indice bohémien

Annick Wylde est directrice de police depuis 2 ans à Pikogan et policière depuis 35 ans. Ce métier, clairement, comporte des aspects difficiles. En effet, on y rencontre beaucoup de souffrances et de défis personnels. Elle parvient à retrouver son calme, « à se déposer » par la danse traditionnelle et l’artisanat ancestral.

Confectionner de l'artisanat pour décrocher

Dès l’enfance, sa mère, ses deux grands-mères ainsi que des groupes d’artisanat l’ont initiée aux traditions artisanales ancestrales. Elle les observait confectionner des poupées Abitibiwinni, des manteaux et bien d'autres œuvres.

Depuis, Annick confectionne ses robes traditionnelles. Elle crée également celles de sa nièce. De plus, elle fabrique des boucles d’oreilles et fait du perlage, une forme d'artisanat ancestral. On dit d'ailleurs du perlage « qu'il est une médecine ». Effectivement, c'est un travail de minutie qui lui permet de faire grandir sa patience et surtout, qui lui permet de décrocher du quotidien.

De plus, l’artisanat ancestral tient une place bien spéciale dans son cœur. Cette pratique lui rappelle de beaux souvenirs de ses grands-mères fabriquant des jupes à rubans, des chemises à rubans (pour les hommes) et des mocassins.

La danse traditionnelle pour s'évader

La danse traditionnelle est arrivée plus tard dans sa vie, lors de son premier pow-wow auquel sa cousine Isabelle l’avait invitée. Pour Annick, les pow-wow sont des rassemblements entre camarades, entre nations. Elle a commencé avec le châle d’apparat (fancy shawl). Puis, elle a découvert la danse jingle, la danse à clochettes avec la robe de médecine. C’est cette danse traditionnelle qui lui a collé à la peau et qu’elle présente lors de divers évènements auxquels elle est conviée.

Pendant les pow-wow traditionnels, lors des cérémonies, il y a souvent des demandes de danses de guérison. On lui a déjà offert des clochettes en lui demandant une danse de guérison. La personne les lui avait remises dans l’espoir que la danse soulage ses souffrances. Ainsi, Annick danse pour guérir les autres et se guérit par la même occasion. Comme le dicton « donner, c’est recevoir », elle fait cadeau de guérison autour d’elle et à l’intérieur d’elle grâce à la danse traditionnelle.

Photo : Marie-Frédérique Frigon

Dans son parcours artistique, une petite âme a choisi de suivre Annick : sa nièce. Dès ses trois ans, sa nièce l’accompagnait pour danser. Elles sont donc entrées dans le grand cercle de la danse.

Dans sa carrière de policière, elle est confrontée à toutes sortes d’expériences. Elle rencontre des gens en difficulté, elle intervient parfois dans des situations tragiques. La danse traditionnelle et l’artisanat ancestral viennent apaiser son âme. Annick Wylde continue de danser, de créer et de transmettre ses connaissances ancestrales aux plus jeunes. Pouvoir perpétuer les traditions et faire ce que ses grands-parents faisaient est une grande source de bonheur pour elle.

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