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Jardinage et renforcement des liens communautaires

Depuis l’année dernière, l’Abitibi-Ouest connaît un véritable boom migratoire, alors qu’une centaine de nouveaux arrivants d’origines diverses se sont établis dans la MRC d’un peu plus de 20 000 habitant.e.s. Cet important changement démographique est accueilli avec enthousiasme par la communauté et les organismes locaux, dont le Carrefour Jeunesse-Emploi Abitibi-Ouest, qui redouble d’ardeur pour favoriser l’inclusion, l’ouverture et la mixité au sein de la population. C’est dans cette perspective qu’Abellia-Rose Audet, agente de projets attitrée à l’intégration des nouveaux arrivants en Abitibi-Ouest, a démarré avec ses collègues les Jardins des cultures, une initiative alliant le jardinage au renforcement des liens communautaires.

Toutes sortes de cultures en Abitibi-Ouest

Entourée de collègues passionnés comme elle de jardinage, Abellia-Rose, toujours à la recherche de nouvelles façons de remplir son mandat, s’est mise à voir grand. Avec ses collègues Gabriel et Amélie, elle a imaginé un jardin qui permettrait de redonner à la communauté, tout en favorisant l’intégration de l’ensemble des clientèles desservies par le CJEAO : les nouveaux arrivants en Abitibi-Ouest, les jeunes de 12 à 17 ans, les membres du programme préparatoire à l’emploi, ainsi que n’importe quelle personne de la communauté désireuse de mettre la main à la pâte.

Un étalage présente des citrouilles, des courges jaunes avec des tâches vertes et des pommes de terre.
Photo : Christian Leduc

Grâce au soutien financier du CJEAO et de la Ville de La Sarre, qui a également libéré un espace au Participarc, juste à côté de celui occupé par la Coop jeunesse – une autre initiative du CJEAO – l’équipe a pu installer des bacs de jardinage en pleine ville et procéder à la plantation des premières semences. Parmi celles-ci, on compte des variétés de légumes plus traditionnelles, mais également des variétés africaines : aubergine turque, amarante, gombo, etc. Comme l’explique Abellia-Rose : « Les bacs aussi sont interculturels! »

« Ça n’est jamais arrivé que personne vienne. Les jeunes du programme préparatoire à l’emploi ont aidé à construire les bacs, les nouveaux arrivants à la mise en terre, les jeunes de la coop s’occupent de l’arrosage… Pour la plantation des dernières semences, on était une dizaine de personnes, il y a même une dame qui est arrivée avec de la bouffe pour en offrir à tout le monde! »

Abelia-Rose Audet, Agente de projets

Bien plus qu'un jardin en Abitibi-Ouest

Selon Abellia-Rose, il importe que le projet demeure une source de rassemblement et de plaisir, sans mettre de pression sur les personnes participantes. Ainsi, lorsque des corvées sont nécessaires, un appel à tous est lancé aux communautés participantes : « Ça n’est jamais arrivé que personne vienne. Les jeunes du programme préparatoire à l’emploi ont aidé à construire les bacs, les nouveaux arrivants à la mise en terre, les jeunes de la coop s’occupent de l’arrosage… Pour la plantation des dernières semences, on était une dizaine de personnes, il y a même une dame qui est arrivée avec de la bouffe pour en offrir à tout le monde! »

Un panier d'osier contient des oignons blancs, rouges et verts.
Photo : Christian Leduc

Une fois que les légumes seront murs, ils seront bien sûr accessibles à l’ensemble de la population. Les responsables du jardin s’occuperont d’indiquer au fur et à mesure les denrées prêtes à être récoltées. Toutefois, le projet des Jardins des cultures ne s’arrête pas à l’étape du jardinage. Abellia-Rose et ses collègues souhaitent aussi en faire un prétexte pour aborder l’alimentation sous divers angles. Des ateliers seront offerts par une nutritionniste du CISSS pour informe les citoyen.ne.s sur les bases d’une alimentation saine, sur les façons de faire une épicerie complète, mais économique, etc. On prévoit également des ateliers de transformation alimentaire.

« À chaque fois qu’on travaille au jardin, gens de la population viennent poser plein de questions, nous félicitent, montrent de l’enthousiasme, même des gens qui ne connaissent pas tant le carrefour. »

Abelia-Rose Audet

Pour Abellia-Rose, le projet montre déjà un succès indéniable : « À chaque fois qu’on travaille au jardin, gens de la population viennent poser plein de questions, nous félicitent, montrent de l’enthousiasme, même des gens qui ne connaissent pas tant le carrefour. » Ces derniers sont de moins en moins nombreux.

Une ressource incontournable pour les nouveaux arrivants

Selon Abellia-Rose, il est de plus en plus clair au sein de la population que le carrefour est la référence pour les nouveaux arrivants, mais aussi pour une variété de publics : « Les gens pensent que c’est juste pour les jeunes, pour l’emploi, mais toute la population est concernée, donc on gagne à faire connaître le Carrefour en dehors des limites que son nom indique. » Grâce à une programmation continue d’activités, le CJEAO garde le cap sur ses objectifs de saine cohabitation entre nouveaux arrivants en Abitibi-Ouest et résidents de plus longue date.

Photo : Christian Leduc

À travers des ateliers plus techniques sur le fonctionnement des institutions et de la culture québécoise se glissent également des moments festifs, comme la fête de la St-Jean-Baptiste, le 24 juin dernier, où se sont présentées près de 200 personnes, nouveaux arrivants en Abitibi-Ouest ou non, pour profiter des repas de poutine et de pâté chinois, ainsi que d’un spectacle donné par des artistes locaux. Chaque mardi soir, le CJEAO ouvre également ses portes aux nouveaux arrivants pour leur offrir un espace sécuritaire d’échange, de socialisation et de rassemblement.

Restez donc à l’affût pour constater l’évolution des Jardins des cultures et des autres projets du CJEAO!

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