La SQRI : Ramener l'immigration à l'échelle humaine

L’immigration est très politisée et fait souvent la une de l’actualité. Au-delà des questions gouvernementales, des humains se trouvent derrière ce phénomène. Démystifier l’immigration, revenir à une échelle humaine, créer des liens, mieux comprendre la diversité. Ce sont des objectifs mis en place par la Semaine Québécoise des rencontres interculturelles (SQRI). L’événement, ouvert à tous.tes, a lieu du 4 au 10 novembre 2024. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette semaine fort nécessaire.

La SQRI a lieu partout au Québec, et l’Abitibi-Témiscamingue y participe également. Ainsi, du 4 au 10 novembre 2024, prennent place dans différentes villes de la région, des activités rassembleuses ayant pour thématique la diversité culturelle. Parmi les villes hôtes de la SQRI, il y a Val-d'Or. En ce sens, la Ville et le Carrefour de la Vallée-de-l’Or joignent leurs forces pour proposer une belle brochette d’activités.

À savoir, le Carrefour de la Vallée-de-l’Or est l’organisme, dans cette MRC, qui est principalement mandaté par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), pour faire rayonner la diversité et l’immigration. Le Mois de l’histoire des noirs, en février, et la SQRI sont deux gros événements en lien avec cette mission.

Angie Hamel, agente de projet interculturels au Carrefour de la Vallée-de-l’Or, en est à l’organisation de sa troisième SQRI. Elle précise que “La SQRI est un événement important. Ça fait la promotion de la diversité et de l’inclusion. Ça permet de lutter contre le racisme et la discrimination. Ça détruit les préjuger.” .

Activités en Abitibi-Témiscamingue dans le cadre de la SQRI

La Mission du Carrefour de la Vallée-de-l'Or

La mission du Carrefour de la Vallée-de-l’Or est d’aider les personnes de 16-35 ans et les personnes issues de l’immigration à trouver leur place dans la Vallée-de-l’Or. Aussi, dans le cadre de son travail, Angie s’occupe également du volet intégration. En ce sens, elle organise des activités d’intégration de tout acabit qui sont ouverts à toute la population.

“ Je pense que c’est vraiment nécessaire, surtout à cause du nombre de participant.e.s qu’on a. Souvent il y a un nombre limite d’inscription aux activités et on a l’habitude d’atteindre ce nombre maximum 24h après l’annonce de l’événement. Le besoin est là. Ça brise l’isolement social.”

D’ailleurs, si tu souhaites participer à ces activités, tu peux suivre la page Facebook du Carrefour de la Vallée-de-l'Or, mais aussi celles du Carrefour de Rouyn-Noranda, de l’Abitibi-Ouest, d’Amos (le Mouvement de la relève d’Amos-région) et du Témiscamingue. Notons que plusieurs activités ouvertes à tous.tes y sont annoncées, mais aussi des services!

Travailler de concert pour faire de la SQRI un succès

De son côté, Erwann Boulanger est agent de liaison avec la communauté sur le dossier famille et nouveaux arrivants à la Ville de Val-d'Or. Angie et Erwann travaillent de concert pour faire de la Semaine Québécoise des rencontres Interculturelles une réussite dans la Vallée-de-l’Or.

Quand on demande à Erwann pourquoi cette semaine est importante, il répond : “La SQRI est complémentaire aux autres activités organisées par les deux organismes dans l’année. La SQRI permet de voir d’un angle plus large la diversité, elle permet d’offrir un temps fort sur la question des relations interculturelles.” .

Le paysage de l’Abitibi-Témiscamingue change

Il faut savoir que la diversité culturelle est une nouvelle réalité pour les gens de l’Abitibi-Témiscamingue. En effet, les gens immigrent principalement à Val-d'Or à cause de la perspective d’emploi et de la qualité de vie.

Erwann explique également que “Les derniers chiffres, entre 2022 et 2023, démontrent un boom éclaire du nombre d’immigrant.e.s à Val-d'Or. Le chiffre ne fait qu’augmenter depuis cinq ans. Cette augmentation est explicable par plusieurs facteurs. Le premier est d’abord lié aux volontés fédérales et provinciales d’augmenter la main d’œuvre.”

Il poursuit : “Le deuxième facteur vient du phénomène d’entrainement. Les gens issus de l’immigration qui vivent ici et qui ont encore des proches dans leur pays d’origine, parlent à leurs proches de la qualité de vie dans leur pays d’adoption. C’est de cette façon que les communautés se structure. À titre d’exemple il y a le COCAT, soit la communauté Congolaise de l’Abitibi-Témiscamingue. Résultat, on voit une belle diversité grandir. Ça se voit dans la rue, mais aussi dans les commerces. Il y a une transformation de l’offre de service. Par exemple, il y a une épicerie Philippine à Val-d’Or, l’entreprise de mode Afrotibi, le marché africain à Rouyn-Noranda.”.

“L’autre chose qui est très importante à comprendre, c’est la réalité interculturelle de Rouyn-Noranda et de Val-d'Or qui existe depuis la création de ces villes. Ça joue énormément dans notre capacité à accueillir ces nouveaux arrivants. Je pense que mentalement, on est plus propice à accueillir des gens issus de l’immigration. Bien sûr, il reste une méconnaissance des diverses cultures et la SQRI est là pour contrer ça.” raconte Erwann Boulanger au sujet des communautés d’accueil.

La réalité de l’immigration est tellement politisée et évolue rapidement. En ce sens, il est important de ramener cette question sur une échelle humaine. Il s’agit d’humains, avec des rêves, des familles, une histoire et des émotions. La Semaine Québécoise des rencontres interculturelles, du 4 au 10 novembre 2024, permet des rencontres humaines.

Pour plus d'information sur les opportunités pour s'établir en Abitibi-Témiscamingue, consulte la section "Vivre ici" de notre si Web. Tu y trouveras des ressources pour t'aider dans ce processus, ainsi que des réponses à tes questions.