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Portrait de Marie Aubry 

Dans une maison qu’elle et son amoureux louent depuis maintenant trois ans, sur les bords du lac Témiscamingue, on fait la rencontre de Marie : une Française originaire de Grenoble, dans la quarantaine, belle, rayonnante de bonheur et, surtout, avec un sens de l’humour aiguisé. 

Avec aisance et authenticité devant l’œil de la caméra (« Ben oui, moi, j’ai l’habitude, je suis toujours devant les caméras », nous dit-elle en blague), elle nous raconte son histoire d’amour avec le Témiscamingue : « L’ami avec qui je voyageais avait fait un échange étudiant à Lorrainville, il y a plusieurs années. Il avait déjà des amis, alors c’est là que j’ai découvert les 5 à 7* québécois. Grenoble, c’est une grande ville et on n’a pas ce sens de la communauté.

« C’était touchant. On voyait que les gens étaient tissés serrés, ils avaient une convivialité que je n’avais jamais connue. On est partis pour New-York ensuite et… non, ça n’allait pas. Au bout de deux jours j’ai dit à mon ami : non, on retourne! J’avais l’appel du Témiscamingue. Quand je suis retournée en France après, j’avais cet objectif de revenir un jour vivre au Témiscamingue. » 

Elle s’arrête quelques instants, amusée par ce qui attire soudain son attention. « Vous allez la filmer ou pas, la bataille entre le chat et l’écureuil », demande-t’elle en riant, avant de poursuivre son histoire. « En France, je rencontre un gars, un joueur de hockey professionnel, et au bout de trois rendez-vous, il me dit que son rêve est d’aller vivre au Québec. Banco, mon grand! Tu me plaisais pas trop jusqu’à maintenant, mais là… », dit-elle, en blague. 

Ils ont donc tout fait pour obtenir un permis vacances-travail et c’est au dernier moment, alors qu’elle était sur le point de ne plus avoir l’âge admissible, qu’ils l’ont finalement obtenu : « On a commencé par habiter à Montréal. On a essayé. Mais on s’est vite rendu compte que ce n’était pas ça qu’on cherchait. C’était difficile de se faire des amis, de trouver notre place. Une amie d’ici nous avait prêté son appartement à Montréal, mais pour trouver un logement, il fallait une fiche de paie, un compte en banque… Tout ce qu’on nous demandait pour louer, c’était fou. Et moi, j’avais toujours l’appel du Témiscamingue, alors j’ai dit à mon copain : je t’amène quelque part, fais-moi confiance, on se laisse deux mois et on verra. Et là, en arrivant à Ville-Marie, il y a cette annonce dans le journal. Une maison à louer au bord de l’eau. J’appelle et la proprio est à l’extérieur de la région. Elle dit : ben venez, il y a quelqu’un sur place qui va vous faire visiter. Et là, coup de coeur. On rappelle le soir et elle nous dit : ben c’est beau, vous pouvez vous installer. Elle ne nous a rien demandé. Elle a répondu : ben non, je vous fais confiance… C’est vraiment ce qui est ressorti ici. Tu viens d’arriver, les gens ne te connaissent pas, mais ils te font confiance. » 

Autre pause obligée

Dans le champ voisin, une nuée d’outardes prend son envol

« J’aurais beaucoup de mal à retourner en France. Ici, tu prends ton bol de céréales le matin, tu descends manger au bord de l’eau, tu as les canards qui arrivent… Cette condition de vie-là est réservée aux élites, en France! On a des amis proches, on est bien, on part chasser les champignons, on fait des balades, on joue au tennis. Tout est à proximité. Il n’y a rien qui nous manque. Il y a des bars. Il y a le Cimonak qui a ouvert il n’y a pas longtemps. Et il y a tout le monde qui prend plaisir à nous aider et à nous donner les bons tuyaux. »

Dans le cadre de son travail de représentante de sirop d’érable (et oui, une Française qui vend du sirop d’érable, quel exotisme!), elle se promène souvent en région et elle a ses préférences : « J’aime beaucoup Duparquet, à côté de La Sarre. Et quand je vais à Rouyn-Noranda, je ne manque pas d’aller manger au Paramount. Avec mon copain, on aime bien aller voir les bêtes au Refuge Pageau ou aller au parc d’Aiguebelle. » 

Et dire qu’avant de venir au Témiscamingue pour la première fois, elle avait toujours vécu dans des grandes villes et n’avait jamais pensé qu’elle serait bien dans un village… Dire qu’elle avait peur de s’ennuyer! 

Marie Aubry en vidéo

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