Un trou vient de se creuser dans le paysage culturel de l’Abitibi-Témiscamingue. Un grand espace maintenant vide. Un terrain entier qu’occupait André Melançon avec ses images touchantes et ses histoires grandioses racontant l’enfance. Avec ses contes pour tous, il pouvait émouvoir les plus grands comme les plus petits enfants, même cachés au creux des adultes les plus réfractaires. (Essayez de me faire croire que vous n’avez jamais eu la larme à l’œil à la fin de la Guerre des Tuques!)
Né à Rouyn-Noranda en 1942, André Melançon a non seulement été le premier grand réalisateur québécois à se consacrer aux enfants et à la famille, dans un style bien à lui, mais il a aussi marqué toute une génération d’artistes de chez nous. Psychoéducateur avant d’être cinéaste, sa compréhension des réalités de l’enfance et de la psychologie enfantine faisaient de lui un réalisateur capable d’instinct de choisir et de diriger avec talents de très jeunes comédiens.
Il nous a quitté aujourd’hui, le 23 août 2016, à la suite d’un combat perdu contre la leucémie. C’est avec une grande tristesse dans l’âme que nous le remercions pour ses œuvres qui ont marqué notre enfance et nous ont fait rêver.